Trottinette freestyle
Parmi ce qu’on appelle désormais les nouveaux moyens de mobilité, la trottinette s’est taillée une place de choix. Loin d’être désormais l’apanage des enfants, elle fait de plus en plus d’adeptes, notamment en milieu urbain. Parallèlement, la pratique de la trottinette freestyle connaît elle aussi un réel engouement. Moyen de découvrir toutes les potentialités de ce petit engin à roulettes, de se faire quelques sensations, la trottinette freestyle n’a pas fini de séduire.
Pratique de la trottinette freestyle
On appelle les pratiquants de la trottinette freestyle les trottriders, preuve que cette discipline s’est taillée une belle place et est considérée comme un sport. La trottinette freestyle consiste à effectuer des figures acrobatiques à l’aide de sa trottinette. Une trottinette renforcée au niveau du guidon et des roues pour résister aux chocs et secousses qu’elle sera amenée à subir. La pratique est née dans les années 2000, son arrivée plus ou moins officielle en France remonte à 2008 et, en 2013, son intégration au festival international des sports extrêmes a sonné comme une reconnaissance à part entière. Née dans la rue, le mobilier urbain devenant le support privilégié pour réaliser des figures, la trottinette freestyle se pratique aussi en skatepark, ou même dans la neige. Effectuer des acrobaties n’étant pas sans risques, la discipline est encadrée par la fédération française de sports roller, qui cherche à convaincre les débutants de s’inscrire dans un club pour apprendre à maîtriser leur engin plutôt que de se lancer des défis dans l’espace public, au risque de se blesser.
Les équipements du freestyler
Comme mentionné, la pratique soumet la trottinette à rude épreuve. Le premier équipement d’un freestyler est donc une trottinette robuste, capable d’encaisser les chocs et le poids de son utilisateur. Une distinction est faite entre ceux qui pratiquent en park et ceux qui pratiquent dans la rue. Les trottinettes freestyle à usage park sont généralement petites et légères. Elles sont adaptées à un sol uni, régulier, à des figures aériennes. Les trottinettes freestyle à usage de rue sont plus robustes, plus larges et plus hautes. Ces caractéristiques facilitent leur usage sur le mobilier urbain, bancs, rampes d’escaliers. En complément, les freestylers doivent s’équiper de protections. Un casque, des coudières et genouillères, éventuellement des mitaines pour la protection des mains. Les pratiquants dans la rue, souvent plus rétifs à tout encadrement de la pratique, rechignent parfois à s’équiper correctement, mais ce n’est pas une voie à suivre. En complément, les pratiquants portent souvent des vêtements qui les identifient comme membres de la communauté des riders. Certaines marques de trottinettes vendent ainsi des vêtements qui portent leur nom et leurs couleurs. Le sweat à capuche, le T-shirt griffé en été, un pantalon de type jogging pour la liberté de mouvement constituent les éléments de base de la tenue des riders.
Les clubs de trottinette freestyle en France
Pratiquer en club reste la meilleure façon de progresser, d’apprendre à effectuer des figures, et de minimiser les risques de se blesser. Le site de la fédération française de roller et skateboard met à disposition de ceux qui ont envie de s’essayer à la discipline un outil de recherche du club le plus proche, où que l’on se trouve sur le territoire. La trottinette étant en pleine évolution, il est de plus en plus facile de trouver un club et d’apprendre à maîtriser les rotations, blunt et autres grind, noms de quelques figures célèbres parmi les riders. S’inscrire dans un club, c’est aussi avoir accès aux compétitions officielles. On les appelle des contests et le principe est, pour chaque participant, d’effectuer un certain nombre de figures avec le maximum de fluidité et de contrôle, devant un jury qui attribue une note à chacun. Le vainqueur est le mieux noté.
Pourquoi pratiquer la trottinette freestyle
Toute personne qui est déjà montée sur une trottinette a éprouvé l’envie de se faire quelques sensations en prenant des virages serrés, en franchissant un obstacle. Pratiquer en freestyle, c’est l’opportunité de se dépenser, d’apprendre à se mouvoir dans l’espace en prenant en compte son engin. C’est aussi développer son esprit de compétition sans agressivité, l’idée étant de montrer aux autres riders ce qu’on sait faire, mais aussi apprendre d’eux, tout en faisant partie d’une communauté.
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