Bigorexique, quelle définition ?

Mens sana in corpore sano est surtout question d’équilibre. La bigorexie est un trouble du comportement sportif qui touche plusieurs sports notamment ceux qui touchent à une image de soi : musculation, cyclisme, iron man, marathon…
Leur point commun ? La nature compétitive, les objectifs de record, l’endurance et l’apparence au premier plan
La bigorexie débute quand la pratique sportive occupe tout l’agenda doublée d’un irrépressible besoin de sécréter des endorphines
En fait, elle est pas tant lié à un sport qu’au profil psychologique d’un pratiquant Si son mindset est dépressif, anxieux ou mal équilibré, le sport n’est plus une pratique saine mais devient une obsession nuisible.
La bigorexie, complexe à diagnostiquer et à traiter. avance masquée Tout signe d’addiction forte au sport doit alerter sur le réel bien-être psychologique du pratiquant adulte ou adolescent.

La bigorexie : passionné de sport ou addict ?

Plusieurs critères permettent de distinguer la passion pour son sport est la pratique addictive qu’est la bigorexie.

Intensité et Compulsion
– Passionné de sport :
Pratique régulière mais flexible : Une personne passionnée par le sport pratique régulièrement, mais peut ajuster son emploi du temps en fonction d’autres obligations ou événements.
Plaisir et bien-être : Le sport est pratiqué principalement pour le plaisir, le bien-être et la santé, sans sentiment de contrainte.
– Bigorexique :
Pratique excessive et rigide : La personne atteinte de bigorexie pratique de manière excessive, souvent plusieurs heures par jour, et ne peut pas s’arrêter même en cas de blessure ou de fatigue.
Besoin compulsif : Le sport devient une nécessité impérieuse, avec un désir intense et compulsif de s’entraîner, souvent au détriment de la santé physique et mentale.
Conséquences sur la vie quotidienne
– Passionné de sport
Équilibre de vie : La passion pour le sport n’interfère pas de manière significative avec les autres aspects de la vie quotidienne, comme le travail, les relations sociales et familiales.
Adaptabilité : La personne peut facilement prendre des pauses ou réduire l’intensité de l’entraînement sans ressentir de détresse.
– Bigorexique
Impact négatif sur la vie sociale et professionnelle : La bigorexie entraîne souvent un isolement social, des conflits familiaux, et des problèmes professionnels en raison du temps et de l’énergie consacrés au sport.
Négligence des autres activités : Les autres activités et intérêts sont souvent délaissés, et la vie quotidienne est organisée autour de l’entraînement.
Symptômes psychologiques et physiques
– Passionné de sport
Bien-être général : La pratique sportive contribue au bien-être général sans entraîner de symptômes négatifs.
Absence de symptômes de sevrage : La personne ne ressent pas de détresse psychologique en cas d’interruption temporaire de l’activité sportive.
– Bigorexique
Troubles psychologiques : La bigorexie est souvent associée à des troubles psychologiques tels que l’anxiété, la dépression, et des troubles du comportement alimentaire.
Symptômes de sevrage : En cas d’arrêt forcé de l’activité physique, la personne peut ressentir de l’irritabilité, de la nervosité, de l’anxiété, et des troubles du sommeil.
Objectifs et motivations
– Passionné de sport :
Objectifs de santé et de plaisir : Les motivations sont principalement liées à la santé, au plaisir, et à l’amélioration personnelle sans obsession pour la performance ou l’apparence physique.
– Bigorexique :
Obsession pour la performance et l’apparence : La bigorexie est souvent motivée par une obsession pour la performance sportive, la minceur, et le développement musculaire, avec une distorsion de l’image corporelle.

Au final, la bigorexie se distingue d’une simple passion pour le sport par son caractère compulsif, ses conséquences négatives sur la vie quotidienne, et les symptômes psychologiques et physiques associés.
Une passion saine pour le sport est flexible, équilibrée, et contribue au bien-être général, tandis que la bigorexie est une addiction qui entraîne des comportements excessifs et des impacts négatifs sur la santé et les relations sociales.

Bigorexique : public concerné


La bigorexie peut toucher toute personne, quel que soit son âge ou son sexe, mais elle est particulièrement observée chez les jeunes adultes et les personnes ayant un fort désir de perfectionnement corporel ou de performance. Les sportifs professionnels, les amateurs engagés et les personnes ayant des antécédents de troubles obsessionnels-compulsifs ou de troubles de l’image corporelle sont également plus susceptibles de développer cette addiction.

Bigorexique : sports les plus touchés

Les sports les plus souvent associés à la bigorexie sont ceux qui mettent fortement l’accent sur l’endurance, la performance ou l’apparence physique. Parmi eux, on retrouve la musculation, le marathon, le triathlon, et le cyclisme… Ces sports, par leur nature compétitive et les objectifs clairs qu’ils proposent (comme des records personnels ou des compétitions), peuvent favoriser l’apparition et le maintien de ce trouble.

Bigorexie chez les Femmes : Comprendre et Intervenir

La bigorexie, également connue sous le terme d’addiction au sport, se manifeste par un besoin irrépressible de pratiquer une activité physique, souvent au détriment de la santé et du bien-être social et professionnel. Chez les femmes, cette condition présente des spécificités qui nécessitent une approche sensible et informée.

Caractéristiques Spécifiques :

Prévalence et Perception Sociale : Bien que moins médiatisée que chez les hommes, la bigorexie affecte un nombre significatif de femmes, souvent exacerbée par des pressions sociales liées à l’apparence et la performance.
Corrélation avec Autres Troubles : Chez les femmes, la bigorexie est fréquemment associée à des troubles alimentaires comme l’anorexie ou l’orthorexie, accentuant la nécessité d’une approche intégrée en matière de traitement.
Impacts Psychologiques et Physiques :

Blessures et Surmenage : La pratique excessive du sport peut entraîner des blessures chroniques, des troubles musculosquelettiques et un épuisement généralisé.
Altération de la Vie Sociale : L’engagement excessif dans les activités physiques peut isoler socialement, limitant les interactions et la participation à des activités non sportives.
Stratégies d’Intervention :

Évaluation Complète : Il est crucial d’évaluer non seulement l’activité physique mais aussi les aspects nutritionnels, psychologiques et sociaux de la vie de la patiente.
Thérapie Comportementale : Des techniques comme la thérapie cognitivo-comportementale peuvent aider à modifier les croyances et comportements problématiques liés à la pratique sportive.
Support de Groupe : Des groupes de soutien spécifiques peuvent offrir un espace sécurisé pour partager des expériences et des stratégies de coping.

Il est essentiel de reconnaître et de traiter la bigorexie chez les femmes avec une approche holistique et multidisciplinaire, en intégrant des perspectives de santé physique, mentale et sociale pour favoriser un rétablissement durable et une relation saine avec le sport.

Bigorexie : typologie des risques

La bigorexie, ou addiction au sport, présente de nombreux risques pour la santé physique, psychologique et sociale des individus concernés.
Risques Physiques
Blessures physiques : La pratique excessive du sport augmente la sensibilité aux blessures telles que les déchirures musculaires, les tendinites, les fractures de fatigue, et les douleurs articulaires.
Épuisement : L’entraînement intensif sans repos adéquat peut mener à un épuisement général du corps.
Problèmes cardiaques : Des cas graves peuvent entraîner des problèmes cardiaques, comme des infarctus, en raison de l’effort physique excessif.
Troubles menstruels : Chez les femmes, la bigorexie peut provoquer des troubles menstruels, incluant des douleurs et des crampes accrues.
Baisse de libido : La fatigue et l’impact sur la production de testostérone peuvent entraîner une baisse ou une perte de libido.
Risques Psychologiques
Troubles anxieux et dépressifs : Les personnes atteintes de bigorexie développent souvent des troubles anxieux, une anxiété de performance, et peuvent souffrir de dépression sévère, voire d’idées suicidaires.
Comportements obsessionnels-compulsifs : Des comportements obsessionnels, comme des rituels ou une manie de la propreté, peuvent apparaître.
Syndrome de sevrage : L’arrêt forcé de l’activité physique peut provoquer des symptômes de sevrage similaires à ceux des autres addictions, incluant irritabilité, nervosité, anxiété, et troubles du sommeil.
Dysmorphie musculaire : Une obsession pathologique de l’image corporelle, souvent associée à une perception déformée de son propre corps, peut se développer.
Risques Sociaux
Isolement social : La bigorexie peut entraîner un isolement social, car les individus négligent leurs relations familiales, amicales et professionnelles au profit du sport.
Impact sur la vie professionnelle : La dépendance au sport peut interférer avec les obligations professionnelles, entraînant des conflits et des problèmes de performance au travail.
Comportements de mensonge : Les personnes peuvent mentir sur la quantité de sport qu’elles pratiquent, ce qui peut affecter la confiance et les relations avec leur entourage.
Troubles Alimentaires Associés
Régimes stricts et carences :
Les personnes atteintes de bigorexie adoptent souvent des régimes alimentaires stricts, ce qui peut entraîner des carences nutritionnelles.
Comportements purgatifs : En cas de crise alimentaire, des comportements purgatifs tels que des vomissements peuvent apparaître, aggravant les troubles alimentaires comorbides.


En résumé, la bigorexie présente des risques significatifs pour la santé physique, mentale et sociale des sportifs. La reconnaissance et la prise en charge de cette addiction sont essentielles pour prévenir les conséquences graves associées à cette pathologie.

Bigorexie et obsession alimentaire

Les personnes atteintes de bigorexie, également connue sous le nom de dysmorphie musculaire ou anorexie inversée, présentent souvent des obsessions alimentaires qui tournent autour de la peur de prendre du gras et de l’obsession pour un corps musclé.
Ces obsessions peuvent se manifester de différentes manières, notamment :
Préoccupation excessive par l’alimentation: Compter les calories, macronutriments (glucides, lipides, protéines), et micronutriments (vitamines, minéraux) de manière obsessionnelle, planifier les repas minutieusement, éviter certains groupes d’aliments, ou avoir des rituels alimentaires stricts.
Exercice physique excessif : S’entraîner de manière intensive et compulsive, même en cas de blessure ou de fatigue, augmenter constamment la durée et l’intensité des séances d’entraînement, ou avoir des difficultés à se reposer.
Utilisation de compléments alimentaires: Prendre des suppléments de protéines, de créatine, de brûleurs de graisse ou d’autres produits censés favoriser la croissance musculaire ou la perte de graisse de manière non naturelle.
Comportements compensatoires : Purger (vomissements provoqués ou abus de laxatifs) pour éliminer les calories « excédentaires » absorbées, ou jeûner régulièrement.
Surveillance constante de l’image corporelle: Se peser fréquemment, se regarder dans le miroir de manière obsessionnelle, ou comparer son corps à celui des autres.
Peur intense de la graisse : Développer une phobie de la prise de graisse, même minime, et avoir une aversion pour les tissus adipeux.
Perfectionnisme et insatisfaction corporelle : Avoir des standards de perfection irréalistes pour leur corps, se sentir constamment insatisfaits de leur physique, et avoir une faible estime de soi.
Il est important de noter que ces obsessions alimentaires ne sont pas exhaustives et que chaque individu peut vivre la bigorexie différemment.
Si vous êtes préoccupé par vos propres habitudes alimentaires ou celles d’un proche, il est important de consulter un professionnel de la santé mentale pour obtenir un diagnostic et un traitement appropriés.
La bigorexie est une maladie grave qui peut entraîner des complications physiques et psychologiques importantes. Il est important de demander de l’aide pour s’en sortir.

Bigorexique : quels traitements ?

Le traitement de la bigorexie, ou addiction au sport, implique une approche multidisciplinaire pour aborder les multiples facettes de ce trouble complexe :
Thérapie psychologique :
Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) : Cette forme de thérapie aide à identifier et à modifier les pensées et comportements problématiques liés à l’obsession du sport, en développant des stratégies de gestion plus saines.
Thérapie motivationnelle : Utilisée pour renforcer la motivation au changement et résoudre les ambivalences concernant l’ajustement du comportement sportif.
Conseil en nutrition :
Les personnes souffrant de bigorexie peuvent également présenter des troubles alimentaires. Un diététicien ou un nutritionniste peut aider à élaborer un plan alimentaire équilibré qui soutient à la fois la récupération physique et la santé mentale.
Intervention médicale :
Évaluation médicale : Évaluation pour identifier et traiter les blessures ou les conditions médicales exacerbées par l’exercice excessif.
Gestion de la douleur : Traitement des blessures sportives et des troubles liés à la surutilisation.
Soutien social et groupes de soutien :
Participer à des groupes de soutien peut fournir une aide précieuse, permettant aux individus de partager des expériences et des stratégies de gestion avec d’autres qui vivent des défis similaires.
Éducation et prévention :
Informer les patients sur les risques de l’exercice excessif et promouvoir une approche équilibrée du sport et de l’activité physique.
Restructuration de l’activité physique :
Travailler avec des entraîneurs sportifs ou des thérapeutes physiques pour concevoir un programme d’exercice qui respecte les limites physiques et contribue à une relation saine avec le sport.
Traitement des troubles coexistants :
Souvent, la bigorexie coexiste avec d’autres troubles psychologiques comme l’anxiété, la dépression, ou d’autres troubles du comportement alimentaire. Traiter ces conditions sous-jacentes est crucial pour un rétablissement complet.

Le succès du traitement dépend souvent de la personnalisation de l’approche pour répondre aux besoins spécifiques de l’individu, en tenant compte de leur situation de vie, de leur santé mentale, et de leur relation au sport. Un suivi régulier et une évaluation continue sont essentiels pour s’assurer que le traitement reste adapté et efficace